La pandémie a accéléré la tendance à l’atypique. On dit même que « près de 70 % des employeurs canadiens prévoient embaucher plus de pigistes ou de travailleurs contractuels au cours des deux prochaines années à mesure que leurs entreprises sortiront de la pandémie de COVID−19 » (Les Affaires, 2021). Les employeurs et les employés se retrouvent ainsi devant divers statuts d’emploi envisageables. Nous pensons que les entreprises, selon la nature de leurs services ou de leurs produits, devraient tirer parti de cette diversification.
Voici les trois différents types d’emploi en croissance, leur positionnement et leurs implications du côté patronal.
Nous commençons avec l’un de nos favoris : le contractuel. Il a l’ADN du pigiste, surtout, mais aussi de l’employé, car il se joint à votre équipe dans le cadre d’un mandat, comme si vous lui confiez un projet à un employé. Mais il ne travaille pas véritablement pour vous. C’est le type de candidat qui convient bien à un poste où savoir-faire et expérience doivent être au rendez-vous, comme en gestion de projets, ou pour accroître votre capacité de production pendant des périodes de forte demande, par exemple pour couvrir un événement annuel comme C2 Montréal.
Vous devez payer ce « pigiste à contrat », bien sûr, mais vous n’êtes pas tenu de lui offrir des avantages sociaux, des vacances ni de lui payer de l’assurance-emploi, des cotisations et des indemnités. Cela représente une économie d’environ 30 % sur vos frais opérationnels. Au terme du contrat temporaire de travail, vous pouvez reconduire le contrat ou non.
Au-delà de la possibilité de le faire techniquement, travailler à forfait procure une grande liberté et donne l’occasion de diversifier son expérience. Ceux et celles du genre nomade qui ont, en plus, la fibre entrepreneur tombent parfois complètement sous le charme de l’emploi temporaire. Ceux et celles qui ont les reins assez solides pour assurer eux-mêmes leurs arrières en brillant par leur compétence aussi.
Nous remarquons une offre d’emplois contractuels à Montréal dans les domaines du numérique, du marketing et de la communication surtout en coordination et en production, à l’image de nos exemples.
Définition : le pigiste incarne un travailleur autonome payé à la pige. Vous utilisez ses services, vous lui payez ses honoraires. Au compte-gouttes. Il prend en charge vos besoins confiés à l’externe, comme la traduction d’un document, la rédaction d’un article ou la migration SEO de votre site Web. Un autre exemple d’emploi pigiste à Montréal assez fréquent : le gestionnaire de communautés. Vous aimerez les pigistes pour leur expertise, leur autonomie et, souvent, leur savoir-faire très à jour.
Vous n’avez pas de responsabilité employeur envers ce type de travailleurs. Par contre, vous aurez probablement avec lui un contrat de service puisque le pigiste s’apparente davantage à un partenaire d’affaires qu’à un employé. Nous vous recommandons de le traiter avec beaucoup de respect et, bien sûr, d’honorer vos engagements, car il peut devenir un ambassadeur ou un détracteur de votre marque.
Certains patrons le permettent et même l’encouragent. Nous vous recommandons de vous informer sur vos droits et responsabilités, de demander vos numéros de taxes ainsi que de signer avec vos clients un contrat de travail : modalités de paiement, circonscription de la tâche à effectuer, dispositions particulières, etc.
Combien d’heures pour un temps partiel? Selon la définition que Statistique Canada se donne, l’emploi à temps partiel est celui de moins de 30 heures par semaine. Vous pouvez, bien sûr, avoir un emploi à temps partiel à Montréal, par exemple, comme contractuel. Sans nommer d’entreprises, nous l’avons vu dans des départements en croissance ou chez de grands employeurs où l’embauche a été gelée. Toutefois, dans cet article, nous traitons des salariés à mi-temps, donc des employés réguliers.
Vous devez respecter le Code du travail avec vos temps-partiels, qu’ils soient assis dans vos bureaux ou en télétravail dans une autre province. Le fédéral au Canda réglemente le nombre d’heures maximal de travail par jour et par semaine, ainsi que la période de repos obligatoire. La façon dont la loi est appliquée varie toutefois d’une province à l’autre, informez-vous. À titre d’exemple, au Québec, vous devez honorer la parité salariale pour une même tâche du moment que les honoraires ne dépassent pas le double du salaire minimal en vigueur.
D’un point de vue du Code, vous n’êtes pas tenu d’accorder des congés à la demande de vos employés à mi-temps, car ils bénéficient déjà d’une flexibilité d’horaire hors normes. Cependant, les employeurs ont tendance à trouver un terrain d’entente avec leurs salariés. Ces derniers demeurent protégés par une loi qui impose la conciliation patronale sur certaines obligations familiales.
Intéressant, n’est-ce pas? Pour vous aider à combler vos besoins en effectifs et à faire les bons compromis, nous vous conseillons de faire une cartographie des compétences. Cet exercice permettra de mettre en relation vos essentiels opérationnels et vos objectifs d’affaires à déterminer le degré d’atypique que vous devriez pouvoir assumer. Cette nouvelle réalité redéfinit l’expression « chasseur de tête ».
Jusqu’où êtes-vous prêt à aller pour redéfinir le monde du travail? À l’autre bout du monde, on essaie déjà de séduire les talents et de les retenir en leur proposant des horaires très anormaux : 12 semaines de vacances par année, congé pour les vacances scolaires et trois mois à temps partiel par année. « Ces initiatives visent à répondre à la demande grandissante de flexibilité dans le travail (…). D’ailleurs, il faut savoir qu’en 2020 près de 80 % de nos employés seront des milléniaux, c’est-à-dire des gens âgés de moins de 35 ans » (Kate Hillman, E&Y Océanie).